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Amiens
Samarobriva, un pont sur la Somme...


L'histoire d'Amiens commence bien avant l'arrivée des Romains dans la région, lieu habité dès la préhistoire, elle était devenue la capitale des Ambianis, peuple Gaulois du nord de la Gaule. Son nom, Samarobriva, signifiait en gaulois Pont (briva) sur la Somme (Samara). La ville portent encore les marques de l'influence de Rome dans le tracé orthogonal de ses rues et son développement doit beaucoup à sa situation privilégiée pour le franchissement de la Somme.

Les dégâts des deux guerres mondiales seront les conséquences malheureuses de cette situation stratégique. Le centre ville est touché à plusieurs reprises mais le quartier d'Henriville (où a vécu Jules Verne), le quartier Saint Leu et la cathédrale sont heureusement épargnés par le plus gros des bombardements. Les deux conflits, terribles pour la ville, sont aussi destructeurs pour la région, particulièrement en 1916 au cours de la terrible Bataille de la Somme.

Amiens a pu conserver, entre autres, son hôtel de ville du 19ème siècle, sa citadelle de 1598, son beffroi du 12ème siècle (surélevé au 18ème siècle), son Logis du Roi du 15ème siècle, la façade renaissance de la Maison du Sagittaire de 1593, le Cirque municipal de 1889, inauguré par Jules Verne (1828-1905), ainsi que son majestueux Palais de justice. Près de la gare du nord, la Tour Perret, haute de plus de 100 mètres, est l'un des premiers exemples de "gratte-ciel" construits en Europe, longtemps le plus élevé du vieux continent.

La vision de la Cathédrale Notre-Dame au détour de la rue Dusevel constitue un véritable choc pour le passant, l'oeil prend alors toute la mesure de l'impressionnante façade de ce monument, le plus vaste de France dans sa catégorie pour son volume intérieur.
La cathédrale, chef-d'oeuvre de l'art gothique du XIIIe siècle, est inscrite depuis 1981 au Patrimoine mondial de l'UNESCO, elle mesure 145 m de long pour une hauteur de 112 m. Son choeur abrite 110 stalles flamboyantes en chêne exécutées entre 1508 et 1518 (plusieurs milliers de figures y sont réparties en 400 sujets).


Tout près du centre-ville, des marais s'étendent sur 300 hectares, découpés en jardins par des rieux (canaux). Ce sont les Hortillonnages (l'hortillon désigne en picard le maraîcher et vient directement de "hortillus", un "petit jardin" en latin). On circule ici dans des barques à fond plat à l'avant très relevé (à cornet) permettant d'accoster facilement sur les berges fragiles des parcelles cultivées. Même si l'activité des maraîchers a fortement régressé ces dernières années, l'endroit conserve un charme poétique surprenant par le calme de ses ombrages et de ses eaux dormantes en plein coeur de la cité.

Au pied de la cathédrale, parcouru par de nombreux petits canaux, le quartier pittoresque de Saint-Leu, réhabilité pendant les années 1990, s'étend jusqu'au canal de la Somme. Ce quartier populaire est devenu le coeur animé des soirées amiénoises. On s'y retrouve, la nuit venue, dans les nombreux bars disséminés autour de la Place du Don et du Quai-Bélu.

Devenue, depuis 1964, le siège de l'Université de Picardie Jules Verne, la ville compte actuellement plus de 136.000 habitants. L'aménagement piétonnier de son centre ville, la restauration de ses vieux quartiers ainsi que ses espaces naturels préservés mériteraient certainement une plus grande notoriété ! Achteure, ch’est à vous d’vir !

Amiens entre Lille (59) et Le Havre (76)


Taillefer - Mai 2006
 
 
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