Un
vallon de ruelles au milieu des garrigues...
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L'histoire
de Saint-Guilhem se confond avec celle de son Saint patronyme, Guilhem (v.755-812),
petit fils de Charles Martel, cousin germain de Charlemagne connu aussi sous le
nom de Guillaume le Grand ou Guillaume d'Orange, héros d'un cycle de chansons
médiévales.
L'eau des gorges de l'Hérault, les cavernes et les forêts,
avaient permis aux hommes de la préhistoire de vivre ici de la chasse et de la
pêche, les bergers s'y étaient installés plus tard mais jamais, sans cet épisode
de la vie d'un homme, ce désert de pauvres terres et de rocailles n'aurait pu
accueillir une cité légendaire devenue l'un des plus importants foyers spirituels
et culturels du Languedoc et l'une des plus belles étapes sur le chemin de Saint-Jacques
de Compostelle.
C'est en l'an 804 qu'un homme de guerre ayant tout réussi
dans les armes choisit de se retirer dans la solitude de ce vallon et d'y vivre
pour Dieu : Guillaume le Grand devient Guilhem et fonde l'abbaye de Gellone. Le
village se construit tout autour en cascades de ruelles le long du ruisseau Verdus.
Témoignage précieux du Premier Art Roman Languedocien, l'Abbaye Saint-Sauveur
de Gellone est classée au titre des monuments historiques depuis 1840 et au Patrimoine
Mondial de l’Humanité par l’UNESCO depuis 1998. Malheureusement, suite à un état
d'abandon et à des ventes successives jusqu'en 1905, une grande partie des sculptures
du cloître se trouve maintenant au Cloister museum de New-York.
Le village,
enserré dans les collines, ne se montre au visiteur qu'en arpentant ses ruelles
de petites maisons imbriquées les unes aux autres. En prolongeant sa marche sur
le GR74, le pèlerin pourra découvrir l'Ermitage de Notre Dame du Lieu Plaisant.
Au Cirque du Bout du Monde, il franchira les Fenestrettes, un passage spectaculaire
dans le rocher aménagé depuis le XVIII° siècle, restauré et consolidé depuis quelques
années.
